a E***
Berlin, 12-03-1998
 
Il y a long temps
il y a les feuilles mortes
et l’Univers entre nous
et maintenant
ces mots importunes
qui apparessent aux passants
de temps en temps
sur nos visages
dans nos postures
mais qui ne veuillent plus rien et pourtant.
Que faire donc
que les mains du temps
ne puissent encore carresser
cherchant les caresses du son
de jadis, sans
les confondre
avec les cheveaux du vent
qui travèrse ce que tu dîs
ce que je dîs “ trop long temps
que je ne suis plus ton amant”
pour que je puisse tourner le dos
aux infortunes choisies.
Rappelles-toi alors, seulment, je t’en prie
les mots que je n’ai pas dits
et le plus souvent
leurs infinies vibrations
dans l’air du coeur,
qui comme un souffle
pleurent, songent et grimacent
dans la nuit
attandant la mère, comme les enfants.

Copyright (C) 2001 Riccardo Bagnato [www.bagnato.it]
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